Hart Island, le cimetière des indigents à New York, s’ouvre aux familles

L’île de Hart Island, le plus grand cimetière de New York avec près d’un million d’âmes enterrées en son sol, était aussi l’un des moins fréquentés et des moins connus. Et pour cause, le cimetière était interdit au public par les autorités new-yorkaises. Mais ce dimanche, pour la première fois, l’île a été ouverte aux familles sur décision de justice et elles ont pu aller se recueillir sur les tombes.

Hart Island, située à quelques kilomètres des côtes du Bronx et de Manhattan, est longtemps restée un mirage pour les familles qui pressaient les autorités new-yorkaises de leur faciliter l’accès, rapporte notre correspondante à New York, Marie Bourreau. Pour la première fois dimanche 19 juillet, elles auront eu le droit de se recueillir sur un terrain sans pierre tombale ni inscription mais avec de larges fosses communes de 21 mètres de long signalées d’une simple croix blanche en plastique.

L’île a servi depuis 1869 de lieu de sépultures aux pauvres, SDF et inconnus dont les corps n’étaient pas réclamés par les familles. 1500 personnes sont encore enterrées chaque année par les prisonniers de Rikers Island, la prison voisine.

Mais parmi les familles qui se pressaient à bord du ferry en direction de l’île dimanche matin, se trouvaient de nombreux parents dont le bébé mort-né a été enterré sans leur consentement et qui ignoraient jusqu’à récemment le lieu de la sépulture. Un millier d’enfants reposeraient ainsi sur l’île. Ces familles pourront désormais venir chaque mois pour se recueillir et entamer un deuil qu’elles croyaient impossible.

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